Ecart Passage (> montage)

dp : de l'un à l'autre je pense à l'émergence d'un point "entre" qui me nomme et représente le lieu de mon activité. Etre au Cambodge en situation de travail a consisté découvrir et déplacer cet état. Je les confère à la notion de montage, monter deux séquences, deux images c'est trouver le point d'articulation qui fait sens en soi sans affecter le récit initial.


rp : Le passage est lié à la frontière : celle qui écarte et discrimine deux points, états, entités.

Effectivement passer la frontière (Thaïlande-Kampuchéa) à pied (notre "entrée") comme nous l'avons fait est à l'image de ces notions. Notre action fait de nos corps un (re)liant, un véhicule, entre les deux points qui signifient l'écart. Ils le soulignent sans le juger. Là est peut être le corps documentaire : relier pour documenter.
A ce titre je rapproche donc ma traversée (course à pied nageur) du pont au dessus du Mékong. Ce pont est comme un échantillon de "transit", une parcelle du contexte khmer, dans laquelle je m'intègre le temps de cette traversée pour me relier aux éléments qui transitent. Ainsi dans l'écart que je viens former se créer un dialogue interdépendant.

Il y a donc deux choses et moi, entre, mobile. Il y a aussi une chose et moi, qui me fixe à côté, pour faire un entre. Ces différentes stratégies d'action documentent à travers l'intervention du corps se plaçant dans l'espace. Un corps souvent "travesti", "paré", afin d'enrichir le sens des dialogues...

effectivement il aurait peut être été plus juste de courir en habit de "marathonien", simplement...

(liens : corps documentaire, mythologie-masque-costume, réel-fiction)