dp : le Robert dit, profane : "étranger à la religion" et "qui n'est pas initié à un art, une science, un mode de vie". Je me dis que c'est une valeur de mot intéressante puisque à la fois je me réalise en initié (de la chose artistique) et qu'effectivement mon ignorance induit ma curiosité. Vivre et sentir sa part profane dans l'étrangeté d'une culture traversée et étudiée.
bc. : ce sentiment d’être profane pose la question de l’humilité et de l’attitude qu’elle oblige, mais on peut pourtant découvrir une culture et refuser d’une certaine manière de la comprendre, comme Palomar devant les ruines d’un temple : « le refus de comprendre plus que ce que les pierres nous montrent est peut-être la seule manière possible de manifester du respect pour leur secret. Essayer de deviner est une présomption, une façon de trahir la véritable signification perdue. »(1). La situation de profane invite à s’emparer d’autant plus des choses. L’initiation pourrait consister en cela : « … le besoin de traduire,de passer d’un langage à l’autre, des figures concrètes à des paroles abstraites, des symboles abstraits à des expériences concrètes … »(2).